No 19: Aujourd'hui la Vierge apparaît
Aujourd'hui la Vierge apparaît.
Personne n'écoute ses paroles parce que, comme toujours, la douce n'apparaît qu'aux humbles.
Les humbles peuvent écouter et les humbles savent comprendre.
Seuls
les humbles savent trouver les paroles simples parmi les fleurs pour
témoigner avec sincérité. Très Sainte Mère immaculée qui descends sur
la terre parmi les rosés et parles à celui qui ne veut pas t'entendre.
Très Sainte Mère au coeur ouvert tu n'es ni une statue de chair ni un
rêve ni une peur comme on le dit. Tu es vive pour qui est vivant et tu
parles au monde en choisissant les plus simples. Mais tu sais aussi
pardonner.
Dans ce texte, il est question
d'une importante apparition de la Madone, qui aurait fait de grandes
révélations à des gens simples mais que personne n'aurait entendue.
Hélas ! il n'est pas possible de situer cet événement dans le temps ou
dans l'espace, et rien ne nous permet de lui donner une définition
exacte. Ce texte n'a pas une simple valeur prophétique : il est aussi
poétique et utilise parfaitement, surtout à la fin, le ton soumis et
humble de la prière à la Vierge.
Les
peuples jeunes et piétines explosent, on lutte et on gagne. Sur
l'extrême terre d'Orient, on luttera longtemps, lointaine sera la paix.
Et aux fils de Jeanne se substitueront les fils de Luther. Mais tous
seront vaincus.
Sur la terre céleste un seul
vainqueur, avec la pensée, avec l'action, avec la parole. Par lui, un
nouvel ordre des choses viendra au monde.
Les fils de Luther se battent dans le monde.
Israël resurgit et triomphe. Mais l'Islam n'est pas moins grand et le croissant est divisé.
La colère des esclavagistes se déchaîne plus près maintenant que la guerre lointaine est perdue.
Les grandes armes sont partout dans le monde et sont les clefs de la peur.
L'Europe est divisée. Un petit mur, une grande honte.
Le
petit Tsar meurt tué dans l'ombre, dans sa tanière. Mais ses assassins
étaient déjà en partie morts, les autres se tueront entre eux.
Cherchez dans les eaux de la Neva.
Occident
civilisé, piétiné, têtes en rang, peuples esclaves, Vous êtes des
chrétiens persécutés, la Mère du Silence ne meurt pas.
Celui qui a perdu la guerre la gagne aujourd'hui.
Sur
la terre de Jeanne, on tire sur la croix de Lorraine. Non loin la
seconde Elisabeth assiste à l'écroulement de ce que construisit la
première. Aujourd'hui la mer est courte et la force est plus lointaine.
La guerre est dans l'homme, désormais.
Nuremberg
l'injuste. Les assassins sont absents. Quelques-uns d'entre eux sur les
sièges des juges. Cette ombre se répand au loin.
Interprétation de Pier Carpi
Guerres
de libération nationale, luttes contre l'impérialisme et le
colonialisme dans tout le tiers monde. Il est très clairement question
du Viêt-nam, où la paix est dite très lointaine. Le prophète, très
justement, dit qu'à la place des Français viendront les Américains et
que, même si elle est lointaine, la victoire arrivera. Autre
victoire annoncée : celle de Mao Tsé-toung. Avec lui, une lumière
radieuse, au point que le prophète affirme qu'avec sa pensée le monde
pourra connaître « un nouvel ordre des choses ».
Les États-unis sont obligés de se battre sur de nombreux petits fronts,
dans le monde entier. Et Israël renaît et vainc. Mais l'islam n'est pas
moins fort ni moins grand : mais, hélas ! il est divisé. Quant aux
esclavagistes, ils doivent se battre plus près, parce que leurs empires
s'écroulent.
La prolifération des armes nucléaires est annoncée, « clefs de la peur
», une des forces qui soutiennent la guerre froide. Puis l'Europe,
divisée : on parle clairement du mur de Berlin.
Et là, terrible prophétie, il est question de la mort de Staline, «
dans l'ombre ». Staline assassiné ? On en parla, mais personne n'y
crut. La prophétie se poursuit sur un ton sibyllin : elle affirme
qu'une partie de ses assassins étaient déjà morts et que les autres, en
partie, s'entre-tuèrent. La seconde affirmation peut avoir un rapport
avec les luttes internes, au Kremlin, après la mort de Staline. La
première est peut-être une clef symbolique. A moins que ses assassins
n'aient voulu venger leurs camarades tués par Staline. Ainsi
s'expliquerait la présence de la volonté des morts dans l'action des
vivants.
« Cherchez dans les eaux de la Neva », dit le texte. La prophétie fait
une nouvelle allusion à ce fleuve de Russie : là devrait se cacher
l'explication du mystère de la mort de Staline. A moins que la phrase
ne se réfère à quelque chose d'autre que je ne réussis pas à
comprendre. Il n'est même pas mentionné si la vérité sur la mort du
dictateur soviétique sera, un jour ou l'autre, révélée.
Puis il est encore question des peuples sous la botte communiste, de
l'Église (« Mère ») du Silence, de la chrétienté de ces peuples rendus
esclaves. Mais cette civilisation chrétienne est immortelle. Elle
devrait finir par vaincre.
« Celui qui a perdu la guerre la gagne aujourd'hui. » Cette phrase peut
avoir plusieurs explications, mais il est difficile de dire quelle est
la bonne. Il me semble qu'il s'agit de la victoire économique de pays
comme le Japon, l'Allemagne et l'Italie, par rapport aux pays
vainqueurs comme le Royaume-Uni ou la France, économiquement plus
faibles.
Dans la phrase suivante, il est sans doute question des attentats
contre le général de Gaulle. Puis, la seconde Elisabeth, nommée
clairement. Et le rapport entre la première et la deuxième est
accablant : la deuxième a vu s'écrouler ce que la première avait
édifié. Magie des prénoms, étranges coïncidences de l'Histoire. «
Aujourd'hui la mer est courte et la force est plus lointaine. » II
devrait s'agir d'une autre allusion à l'écroulement de l'Empire
britannique, qui a toujours tout misé sur sa flotte, aujourd'hui
inutile.
« La guerre est dans l'homme, désormais. » Peut-être s'agit-il d'une
référence à l'angoisse de l'homme moderne, à ses luttes internes devant
les événements précipités, devant l'effondrement des valeurs que l'on
croyait de granit, face à la transformation violente, agressive, de la
société, de ses structures, des États, des lois, de la morale. L'homme
vit un grand conflit avec lui-même, pour trouver sa vraie dimension.
« Nuremberg l'injuste. » Une grande partie de ce qui est arrivé, dit le
prophète, est dû à l'injustice de Nuremberg. Mais peut-être faut-il
lire dans Nuremberg tout ce qui, depuis les traités de paix jusqu'à
Yalta, a tenté de mettre de l'ordre dans un monde détruit, ne tenant
compte que des seules lois du pouvoir, du profit, de l'exploitation.
Les vrais assassins auraient été absents de Nuremberg, mais, de plus,
quelques-uns des grands criminels avaient pris la place des juges.
« Cette ombre se répand au loin » est la conclusion désespérante de
cette partie de la prophétie. Le prophète est revenu souvent sur ce
même thème. L'humanité devra payer longtemps les erreurs des puissants.
Longtemps souffrir à cause des criminels de guerre laissés en liberté.
Les vrais coupables, insiste le prophète, sont libres. Et leurs
complices sont toujours puissants, ils ont toujours les mains libres
pour mettre en oeuvre de nouveaux plans criminels.
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